Mode | faisteslacets

Quand la basket devient

une pièce mode

10 Avril 2016 à 15h20

Le temps où basket rimait avec cours d’EPS semble bel et bien révolu. On porte avec plaisir nos paires préférées, on s’amuse à les associer avec n’importe quelles autres pièces de notre dressing. Transgenres et tendancieuses elles séduisent les maisons de mode les plus prestigieuses qui elles aussi proposent leurs paires de sneakers. Inspirées par les modèles des marques de sport, elles se font alors une place sur les podiums des défilés de mode. La mode se voudrait-elle alors confortable ? Peut-être bien que oui. Les créateurs ont compris que la femme d’aujourd’hui cherche à se sentir à l’aise au quotidien, elle est active, sport-chic, elle danse jusqu’au bout de la nuit, arpente les rues de sa ville et se transforme en véritable globe trotter. Dur de faire tout cela avec une paire de stilettos…On en est donc là : elles en veulent toutes. Le rêve, rester « in » sans être haut perché. Bien que les hommes n’aient jamais porté d’escarpins, le problème de confort ne s’impose donc pas pour eux.

Ils sont plus dans la recherche d’un style plus poussé, plus particulier, ils ne veulent plus porter ces mêmes baskets qu’ils collectionnent depuis des années. Mais cherchent à appartenir au grade au-dessus. Oui car le luxe vend rêves et merveilles. Permet l’épanouissement, l’accomplissement de soi, mène même au pouvoir (à ce qu’on dit). Il faut du clinquant, du bling, du voyant. Mais une condition ; Sneakers on my feet. Pour une certaine clientèle hors de question d’acheter une paire de Nike. Ce sera Louboutin ou rien. Il faut alors se mettre à jour et renouveler son offre. Suivre le « boom » du streetstyle pour ces maisons de mode. Philip Plein, Louboutin, Zanotti, Chanel, Balenciaga, Dior, Lanvin. La running se porte sur les podiums Haute-Couture Dior lors de la fashion week parisienne printemps/été 2014, signée Raph Simons. C’est d’ailleurs ce créateur belge qui a également apposé son nom sur une collection de Stan Smith remplaçant les trois bandes par un R. Bref tous s’y mettent et ça cartonne. Même la Street s’endette pour pouvoir les porter (mais occasionnellement, à ce prix là il ne faudrait pas les abîmer). Ces créations débutent à 800€ et s’élèvent jusqu’à plus de 4 000€, et encore on est gentil. Comme quoi la basket a fait son chemin jusqu’aux podiums des plus grands créateurs français et internationaux faisant de la sneakers une pièce résolument mode.